Le Lavoir

Comédie de Dominique Durvin et Hélène Prévost

Mise en scène de Marie-José Keller
Décors de Gérard Ludewig


Le XIXème siècle est le siècle de "la conquête de l'eau". L'accès à l'eau reste placé sous le signe de l'inégalité sociale et culturelle. La propreté, c'est d'abord celle des vêtements et du linge. Il faut donc donner à laver dehors et souvent.

La corvée du lavage va devenir le lot des femmes des milieux populaires.

En 1909, on compte 400 "lavoirs" à Paris. Beaucoup de lavandières sont des professionnelles qui lavent pour "les bourgeois", d'autres sont de simples ménagères. Pour les femmes, qui contrairement aux hommes ne jouissent d'aucun loisir, le lavoir devient vite un lieu de rencontre vers lequel convergent tous les cancans du village ou du quartier, lieu où les langues s'actionnent aussi vives que les battoirs, lieu enfin où se tisse une complicité, où se noue une solidarité des femmes accoutumées aux malheurs.

Ces blanchisseuses, hautes en couleurs, sont promptes à s'émouvoir, à s'attrouper, voire à se transformer en émeutières et en grévistes.

La pièce se passe dans un de ces lavoirs le 2 août… 1914.