La Femme du Boulanger

Comédie en 3 actes de Marcel Pagnol
d'après une nouvelle de Jean Giono "Jean le Bleu".
Mise en scène de Pierre Villers assisté de Carine Vrayenne.
Scénographie de Guy Villers. Décors de Paul Baugniet.


Pour clôturer sa trentième saison, le STL met à l'affiche une des plus célèbres comédies de Marcel Pagnol: La femme du boulanger.

Comédie théâtrale avant tout disent certains; scénario écrit pour le cinéma avant d'être porté à la scène rétorquent d'autres. On sait que les spécialistes ont toujours raison même quand ils se contredisent...

Ce qui est certain, clair, éclatant, c'est que c'est toute la Provence qui vit dans cette comédie. Une Provence que l'on aime, celle dont on rêve.

L'action se situe dans un de ces petits villages qui, c'est la moindre des choses, fleurent bon le thym et la lavande, vivent au rythme des cigales... Un de ces petits villages qui ressemblent finalement à tant d'autres: Clochemerle dans le Beaujolais, le petit monde de Don Camillo dans la plaine du Pô, ou encore tel petit bourg de nos vieilles Ardennes. Un de ces petits villages tellement humains que, comme par miracle, chacun s'y sent immédiatement chez lui.

Là-bas, dans ce petit village, nous trouverons évidemment tous les personnages que Pagnol sut, mieux que tout autre, faire vivre avec tendresse: Monsieur le Marquis, vieux beau qui ne cache jamais sa paillardise et ces frères ennemis que sont le Curé et l'Instituteur. Mais Pagnol, et son aimable humanisme, les renverra gentiment dos à dos. Car au-delà des haines ancestrales, des brouilles définitives et solennelles entre les villageois, un drame vient d'éclater qui secoue toute la population catastrophée: la femme du boulanger a disparu! Et, ce qui est bien plus grave encore, le boulanger a laissé éteindre son four et cessé de pétrir la pâte.

Pour beaucoup de spectateurs, La femme du boulanger ne sera peut-être pas une découverte. Mais, parce qu'il s'agit d'un véritable chef-d'oeuvre, cette pièce se laisse voir et revoir avec autant de plaisir et d'émotion.